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Remote is the new cool: Le télétravail au quotidien

Remote is the new cool: Le télétravail au quotidien

Ne soyons pas has been : Travailler en remote, ou télétravail, n’est plus une question d’innovation ou de résolution de contraintes géographiques.

Ayant débuté comme un mouvement millenial, ensuite nomad, aujourd’hui le remote est une norme bien établie aussi bien dans le monde du tech que d’autres domaines variés tels que la création ou les NGOs.

Cet article reprend quelques éléments de réflexion sur notre expérience avec le remote. Il s’agit d’un article avec des opinions assez engagées sur le sujet du remote et la façon d’organiser une équipe de concepteurs logiciels en général.

Contexte

EMIKETIC est aujourd’hui une équipe d’une dizaine de personnes réellement semi-remote. Par choix ou par convenance, la moitié de notre staff dont 2 team-leads et un account manager, travaillent de chez eux en quasi full-time. Tout en étant le dirigeant de la compagnie, je travaille moi-même souvent jusqu’à une semaine par mois depuis la maison. Et nous continuons à ouvrir des postes en remote ou in-office au choix de chacun.

Pour vous dire à quel point nous aimons et croyons au remote.

Question à l’envers : Pourquoi un bureau ?

Chez EMIKETIC, nous tâchons d’avoir une culture de la réflexion bien forgée autour de la remise en question des idées préconçues, critiques et arguments à l’appui. A chaque devrait nous ripostons avec un pourquoi.

Quand on y pense, pourquoi est-ce qu’une équipe de créateurs de logiciels doit-elle se retrouver dans un espace physique pour accomplir un travail qui est intrinsèquement de nature virtuelle ?

La ponctualité est dans l’efficience et l’efficacité

Contraintes de ponctualité d’horaire de travail, pointage, comptabilité d’heures, obligation de présence sont tous des symptômes d’une organisation avec une culture défaillante ou absente, une crise de confiance et des process battis sur la quête illusoire du contrôle.

Cette affirmation est bien entendue formulée dans le cadre d’une agence d’activité et taille similaires aux notre. Mais il est assez simple de tirer le même constat pour des organisations de taille bien plus grande. La littérature et l’industrie regorgent d’exemples full-remote de compagnies dans les TIC (et autres activités) de grande, voire très grandes tailles à l’instar de Hubstaff, qui ne cherchent pas nécessairement à exercer le contrôle.

Les process sont et doivent toujours être de mise, mais cibler ponctuellement les vrais pain-points d’une équipe logicielle : L’efficience et l’efficacité

L’effort avant le temps

Toujours dans le même sillage, il est préférable de réfléchir en termes d’effort que de temps. Il s’agit d’ailleurs d’une nuance fondamentale dans la méthodologie Agile. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas comptabiliser le temps. Mais cela doit émaner d’une volonté opérationnelle de mieux exécuter un projet, améliorer un process ou prévenir des saturations de planning des équipes de développements. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle nous avons récemment investi dans la suite Harvest et Forecast (ceci sera le sujet d’un autre article sur la planification)

Le temps est un outil essentiel pour optimiser la rentabilité. Nous vendons du temps, et nous réalisons des bénéfices quand le temps est amoindri par l’efficience de nos développeurs. Tenter de contrôler leur temps afin d’être aligné avec une norme autoproclamée dont personne ne connaît ni la raison, ni l’auteur, ni l’origine, revient à courir après des moulins à vent.

Optimisons l’efficience, afin que l’effort compresse le temps.

L’engagement n’est pas physique mais intellectuel

Un manque de commitment, ou d’engagement (à différentier de motivation), d’un collaborateur est un mal déjà installé, voir propagé au reste de l’équipe. Le fait que la personne soit présente dans un bureau, dans la même salle que son manage, ou même avec 360 caméras de surveillance n’y changera rien.

Ce n’est pas parce qu’une personne se présente tous les jours à l’heure tout en étant assidue et appliquée au travail qu’elle délivrera. La fameuse delivery est un cocktail, souvent corrélé à l’engagement, qui provient de la culuminance de toute une combinaison d’ingrédients bien maturés dans le temps et qui n’ont rien à voir avec la présence au dans un site physique corporatif :

  • Le bon recrutement
  • Un onboarding réussi
  • Une formation adaptée
  • Processus conçus pour standardiser, accompagner et protéger
  • Une culture et un ADN
  • … etc.

L’art de se réunir

Similairement à un effort de développement, une réunion doit avoir une allocation de ressources, un but (généralement un problème à résoudre), un chiffrage et un résultat. sinon elle n’a pas lieu d’être.

Tout l’arsenal technologique d’une entreprise en ingénierie logicielle doit être dédié à une seule et unique cause : Minimiser la distraction d’un développeur et minimiser le temps de réunions. Parmi ces outils citons :

  • Slack, Stride ou Hangouts sont d’excellents outils pour communiquer en différé. C’est à dire que le destinataire peut répondre à une question quand il en a le temps ou l’envie.
  • Les pull-requests sont un moyen efficace pour discuter du code. Ils forcent les protagonistes à être spécifiques et cadrés à un feature, bug-fix ou tâche donnée dans leur discussion.
  • Les issue trackers tels que JIRA ou Trello permettent de prioriser un plan d’action (un sprint), donner son avis sur comment et quand on devrait s’y prendre

Chez EMIKETIC, nous avons banni la réunionite très tôt, dès l’aube de la compagnie. Notre approche aux réunions internes est simple :

  • En cas d’interrogation : Faire ses devoirs et ses recherches. Si pas clair => Écrire sur un canal Slack public pour bénéficier (et faire bénéficier) du savoir de tous. On vous répondra en fonction de l’urgence et de la pertinence de votre question.
  • En cas de volonté de connaître l’état d’un projet (un besoin de manager bien souvent) : Lire et comprendre ce qui se passe sur le issue tracker ou le repo.
  • Si toujours bloqué pour un des points précédents => planifier une réunion envoyer une invitation Google Calendar avec un lien pour un call.
  • Si vraiment, vraiment urgent et bloqué (très rare) => Proposer une réunion physique. Mais elle doit vraiment en valoir la peine :)

Toujours convaincu qu’un bureau est nécessaire pour faire des réunions ? :)

Le remote : Un filtre clientèle naturel

Un argument qu’on entend souvent, est qu’un bureau est nécessaire pour accueillir des clients. La réponse est bien entendu oui. Plusieurs clients demandent à organiser les premières réunions au bureau afin de s’assurer que l’entreprise n’est pas un garage one-man-show. Cependant, nous avons remarqué par expérience que ce genre de clients n’apportaient pas réellement de la valeur ajoutée. Il faut choisir ses clients. Cela est d’autant plus vrai pour une équipe logicielle professionnelle en Tunisie, où nous vendons des denrées rares : Le temps et la qualité. On appelle cela un positionnement

Les bons clients, qui sont à la recherche d’une collaboration durable et un service de qualité n’accordent généralement pas d’attention à des détails extérieurs tels que la localisation ou la décoration du bureau. Ce qu’ils cherchent c’est avant tout des garanties de délais et de delivery. Pensez-vous que des collaborateurs présents dans un bureau est un gage de qualité et de delivery ?

Par ailleurs, étant dans une industrie fortement internationale, et de notre perspective Tunisienne axée sur l’exportation, les clients internationaux sont eux même généralement une clientèle remote habituée à commander et superviser à distance.

Dirigeants : Vos clients ne se déplaceront pas pour vous par avion. Pourquoi feriez-vous déplacer vos collaborateurs pour un client qu’ils pourront servir de chez eux avec les mêmes outils qu’au bureau ?

Un bureau est un point de rassemblement

Ce qui est défendu dans cet article, est un appel à repenser le bureau et non à l’aliéner. Travailler en remote ou in-office doit être une option à la discrétion de chaque collaborateur.

Nous avons par exemple au sein de l’équipe EMIKETIC, aussi bien des mères de familles souhaitant rester proches de leurs enfants, que d’autres mères souhaitant se donner un espace de liberté vis-à-vis de leur vie familiale. Ce sont des choix personnels que toute entreprise moderne se doit de respecter et accommoder au maximum.

Nous vous invitons d’ailleurs à lire le témoignage personnel de Bakhta Bonnet, notre account manager (poste frontal vis à vis des clients) sur le travail en remote en tant que maman.

Nous voyons aussi un bureau comme un espace de conférence. On s’y retrouve pour discuter, échanger, socialiser et expérimenter ensemble de manière ponctuelle et périodique. A titre d’exemple, la politique remote actuelle d’EMIKETIC stipule que chaque collaborateur remote se doit d’être présent une journée par semaine au siège de Nabeul, afin de perpétuer ce rituel.

Conclusion

Il n’y a pas d’autres conclusions que Remote is the new cool :) Nous espérons que vous avez aimé l’article et que cela vous incite à postuler chez EMIKETIC ou simplement partager votre avis avec nous.

N’hésitez pas à nous contacter via le site web ou notre page Facebook